
Le sacrement du Pardon est le sacrement institué par Jésus-Christ pour remettre les péchés commis après le Baptême. Il est appelé sacrement du pardon puisque par l’absolution donnée par le prêtre, Dieu accorde au pénitent le pardon et la paix. Formule de l'absolution: "Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la Résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés ; par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés."
On l'appelle aussi Sacrement de pénitence, parce que le repentir est nécéssaire pour obtenir le pardon de nos péchés, et parce que celui qui a commis une faute doit, apres la confession, accomplir l'acte de pénitence donnée par le prêtre.
Il est aussi appelé sacrement de la confession, parce-que l’aveu des péchés devant le prêtre est un élément essentiel de ce sacrement.
Il est aussi appelé sacrement de Réconciliation, parce-que le pardon de nos péchés nous réconcilie avec Dieu.
Le pardon de Dieu donné par le Christ à travers le prêtre.
Jésus-Christ a institué le sacrement de Pénitence apres sa Résurrection, en donnant à ses Apôtres le pouvoir de remettre les péchés en Son nom. " Recevez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus" (Jean 20:23). Puisque le Christ a confié à ses apôtres le pouvoir de pardonner les péchés en Son nom, les évêques (leurs successeurs) et les prêtres autorisés, continuent à exercer ce ministère. Les prêtres doivent encourager les fidèles à accéder au sacrement de la Pardon et doivent se montrer disponibles à célébrer ce sacrement chaque fois que quelqu'un le demande de manière raisonnable.
Le prêtre est le serviteur du pardon de Dieu. Il doit s’unir à l’intention et à la charité du Christ. Il doit avoir l’expérience des choses humaines, le respect et la délicatesse envers celui qui est tombé, il doit aimer la vérité, être fidèle au magistère de l’Église et conduire le pénitent avec patience vers la guérison. Il doit prier et faire pénitence pour lui en le confiant à la miséricorde du Seigneur.
Tout prêtre qui entend des confessions doit garder un secret absolu au sujet des péchés que ses pénitents lui ont confessés, sous des peines écclésiastiquet et civiles très sévères. Le secret de la pénitence n’admet aucune exception.
Le sacrement du Pardon
Le sacrement du Pardon est constitué de trois actes posés par le pénitent, et de l’absolution donnée par le prêtre. Les actes du pénitent sont : la contrition (le repentir), l'aveu de nos péchés, et la pénitence (la volonté d’accomplir les œuvres de réparation). La plus importante est la contrition, parce que sans elle on ne peut pas obtenir le pardon des péchés. La contrition est "une douleur de l’âme d'avoir offensé Dieu, et une détestation du péché commis avec la résolution de ne plus pécher à l’avenir". Quand elle provient de l’amour de Dieu aimé plus que tout, la contrition est appelée "parfaite". Une telle contrition remet les fautes vénielles, et obtient aussi immédiatement le pardon des péchés mortels, si elle comporte la résolution de recourir dès que possible au sacrement du Pardon. Même une personne non-catholique peut, par un acte de contrition parfaite seul, obtenir le pardon de ses péchés. La contrition dite " imparfaite " est, elle aussi, un don de Dieu. Elle naît de la considération de la laideur du péché, de la crainte de la damnation éternelle ou de peines temporelles. Par elle-même, la contrition imparfaite n’obtient pas le pardon des péchés graves, mais elle dispose à l’obtenir dans le sacrement du Pardon.
Le sacrement du Pardon confère la grâce sanctifiante par laquelle sont remis les péchés mortels et aussi les péchés véniels qu’on a confessés et dont on se repent. Il change la peine éternelle en peine temporelle dont une partie, plus ou moins grande selon les dispositions, est même remise. Il est bon de se confesser souvent parce que le sacrement de Pénitence non seulement efface les péchés, mais donne aussi les grâces nécessaires pour les éviter à l’avenir.
Le sacrement du Pardon a la vertu de remettre tous les péchés, aussi nombreux et grands qu’ils soient, pourvu qu’on le reçoive avec les dispositions requises.
Cinq choses sont requises pour faire une bonne confession:
-l’examen de conscience
-la contrition, la douleur d’avoir offensé Dieu
-l’aveu de ses péchés
-la résolution de ne plus pécher
-la pénitence.
L’examen de conscience se fait en cherchant soigneusement à se rappeler tous les péchés non encore confessés et qu’on a commis en pensées, paroles, actions et omissions, contre les commandements de Dieu et de l’Eglise et contre les obligations de son état. Pour nous bien confesser, nous devons, avant tout, prier de tout coeur le Seigneur de nous donner la lumière pour connaître tous nos péchés et la force de les détester. Nous devons encore nous examiner sur les mauvaises habitudes et les occasions de péché.
La contrition parfaite nous obtient immédiatement le pardon des péchés, tout en nous laissant l’obligation de nous confesser. Elle produit cet effet parce qu’elle naît de l'amour pour Dieu, qui ne peut pas se trouver dans l’âme en même temps que le péché mortel.
La contrition imparfaite n’obtient pas par elle même le pardon des péchés graves, mais elle dispose à l’obtenir dans le sacrement du Pardon.
L'aveu des péchés, même d’un point de vue simplement humain, nous libère et facilite notre réconciliation avec les autres. Par l’aveu, l’homme regarde en face les péchés dont il s’est rendu coupable ; il en assume la responsabilité et s’ouvre de nouveau à Dieu et à la communion de l’Église afin de rendre possible un nouvel avenir.
Les catholiques doivent confesser leurs péchés à un prêtre. Le pardon des péchés n’est pas quelque chose que nous pouvons nous donner à nous-mêmes. On ne peux pas dire : "je me pardonne mes péchés". Le pardon se demande, il se demande à quelqu’un et dans la confession, nous demandons à Jésus son pardon à travers le prêtre.
Nous devons confesser tous nos péchés mortels, mais il est bon de confesser aussi les véniels. La confession régulière de nos péchés véniels nous aide à former notre conscience, à lutter contre nos penchants mauvais, à nous laisser guérir par le Christ, et à progresser dans notre vie spirituelle. En recevant plus fréquemment le don de la miséricorde de Dieu, nous sommes poussés à être miséricordieux comme lui. Cependant celui qui, ne confessant que des péchés véniels, ne se repent pas même d’un seul, fait une confession nulle.
Celui qui, par honte ou pour quelque autre motif coupable, cache volontairement un péché mortel en confession, profane le sacrement et se rend coupable d’un grave sacrilège. Celui qui a tu un péché mortel par oubli, a fait une bonne confession, mais si le péché mortel oublié en confession revient ensuite à l’esprit, il faudra l’accuser lors de la prochaine confession.
Il faut déclarer ses péchés tels qu’ils sont, sans les excuser, les diminuer ou les augmenter.
Tout fidèle parvenu à l’âge de raison (7 ans) doit confesser au moins une fois par an, les péchés graves dont il a conscience. Celui qui a conscience d’avoir commis un péché mortel ne doit pas recevoir la Communion, même s’il éprouve une grande contrition, sans avoir reçu l’absolution sacramentelle.
Quand on a terminé l’accusation des péchés, il faut écouter avec respect ce que dira le confesseur ; recevoir la pénitence avec une volonté sincère de l’accomplir. Une fois l’absolution reçue, il faut remercier Dieu dans son coeur, faire au plus tôt la pénitence, et mettre en pratique les avis du confesseur.
La pénitence offre une certaine compensation à la Justice divine pour les péchés commis, en accomplissant les oeuvres demandées par le prêtre. On impose une pénitence parce qu'après l’absolution qui remet le péché et la peine éternelle, il reste une peine temporelle à payer en ce monde ou dans le purgatoire. Le pénitent doit accepter la pénitence que lui donne le prêtre. S’il ne peut pas la faire, il peut le lui dire humblement et lui en demander une autre.
La pénitence que le confesseur impose, doit tenir compte de la situation personnelle du pénitent et doit chercher son bien spirituel. Elle doit correspondre autant que possible à la gravité et à la nature des péchés commis. Elle peut consister dans la prière, une offrande, dans les œuvres de miséricorde, le service du prochain, ou dans des sacrifices ou des privations volontaires.